Le saviez-vous ?
La gestion des déchets solides municipaux figure souvent parmi les principaux postes de dépenses des collectivités locales, représentant jusqu’à 30 % des budgets municipaux en Afrique subsaharienne. Pourtant, les moyens consacrés dans les villes des pays en développement restent très insuffisants pour faire face aux enjeux. Lorsque le service public de gestion des déchets a coûté aux collectivités françaises en moyenne 89 euros par habitant en 2012 selon l’ADEME, la ville de New Delhi n’y avait affecté que 7 dollars par habitant en 2010, et Bamako seulement 1 dollar4.
Par ailleurs, ces dépenses sont couramment abordées sous l’angle unique de la propreté de la ville, et donc concentrées sur les étapes visibles de collecte et de transport dans le but d’évacuer les déchets des rues. Le traitement des déchets solides est souvent relégué au bas de l’échelle des priorités des responsables publics, notamment en raison de difficultés intrinsèques aux projets. En effet, une installation de traitement nécessite un foncier souvent rare en milieu urbain ou périurbain, ce genre d’installation est peu populaire auprès des riverains (syndrome NIMBY : Not in My Backyard), les bénéfices d’une élimination efficace sont peu visibles, contrairement à ceux de l’enlèvement des ordures.